J’ai acheté ce livre lors de la vente dans le cadre de la Campagne de charité au travail.

Quand mon amie Victoria est arrivée chez moi elle me dit « Oh, this is a great book, I loved it! » Je l’ai donc commencé ilico. Pour me demander si j’allais le terminer. Mais j’ai tenu bon (je gardais en tête les comentaires de Victoria), et je ne le regrette pas.

Tout un livre. Un de ceux que je qualifierais de « coups de poings ». C’est un livre très dur, sur les conditions de vie des autochtones au début du XXè siècle, sur la vie des soldats pendant la Première Guerre mondiale. Les chapîtres alternent entre Auntie et Xavier, alors que celle-ci vient chercher son neveu à son retour de la guerre, amputé d’une jambe.

Elle vit isolée, près d’un lac, à trois jours de canot de la ville. Ces trois jours sont donc une occasion où les deux personnages se racontent, surtout en pensées (Xavier est très mal en point), et reviennent sur leur passé réciproque. Que dire?

En fait, c’est surtout l’impression de dureté, d’isoleent et de malheur qui reste après avoir refermé le livre. D’ailleurs, la semaine dernière, alors que je mangeais à l’aéroport de Dorval pour mon vol en direction de St. John’s, le serveur m’a dit qu’il l’avait lui aussi, que c’était un excellent lire, mais tellement déprimant. Et je suis bien d’accord avec lui.

Que ce soit lorsque l’on suit Auntie lorsqu’elle raconte son enfance ou sa vie d’adulte, ou encore Xavier pendant ses années de guerre, il n’y a rien de très joyeux. Racisme envers les authoctones, dureté de la vie isolée que choisi Auntie, justement en raison de cet ostracisme dont est victime son peuple, ou encore, les heures de combats que mène Xavier et ses copains soldats, tout est raconté sans flafla, c’est direct, sans presque d’émotions, un peu comme si les deux personnages se regardaient vivre.

C’est un livre que je vous recommande, mais pas si vous êtes déprimés ou sensibles!

Cr.dit photo: Google Images