• 6 juin, autour de 18 h 30. Texto de Danielle : My dad is gone.
• 19 octobre, 9 h. Conversation avec Alex : C’est Michel, y s’est pas réveillé
• 5 décembre, 12 h 30. Texto de Gab : Je voulais te dire que Manon ne va vraiment pas bien.

Merde. Trois départs, trois pertes, trois personnes que j’adorais. Et tout ça en moins de 6 mois. C’est quoi le truc avec 2016? Je n’aime pas ça du tout.

C’est vrai, lorsque l’on dit que demain est un cadeau. Aujourd’hui est assuré. En fait, je m’en rends bien compte : seul le moment présent est garanti.  Et on doit en profiter au maximum. Et se souvenir des bons moments du passé.

Comme je l’ai dit aux funérailles de Michel, j’en veux à la vie. Parce que j’ai perdu ces trois personnes que j’aimais. Et parce que je m’ennuie. Et que c’est sans retour. Mais nous avons les souvenirs, heureusement!

Les sourcils froncés de Michel et son air moqueur. Son dévouement total envers sa famille. Son souci du travail parfaitement exécuté. Que ce soit de faire du placo-plâtre, de trouver un mot à Scrabble, de faire du ménage, de tondre le gazon. Michel était un perfectionniste. Et j’ai sûrement dû le faire sourciller souvent. Moi qui ne tripe pas trop travaux manuels et qui a tendance à les bâcler!

Peter et moi avions un projet d’offrir du mentorat aux jeunes entrepreneurs de la région. Il avait tellement à partager! Pour toujours, je vais m’ennuyer de ses visites impromptues les samedis ou dimanches en fin d’après-midi : il venait chez moi prendre une bière et jaser. J’ai  toujours son bidule pour conserver la bière froide. Pas question que je m’en débarrasse!

Et Manon! Tous ces moments de rires! On en parlait justement, surtout de la fois où nous étions à La Bourgade et qu’elle est allée au dépanneur avec les filles pour « acheter des bonbons », avec la carte de Luc. Au retour… quelques 80 $ plus tard (bonbons feux d’artifices), Luc est un peu… pas trop de bonne humeur. Je pense que l’on a entendu le chapelet défiler! Et Manon qui tentait de dire. Pas grave!

Mardi matin, assise à mon bureau, j’ai ressentis le besoin de m’acheter une bague (oui moi, la maniaque des bagues!). Autant pour me remonter le moral que pour symboliser ces trois départs. J’en trouve une que je trouve parfaite : en argent (en fait, en acier), donc, elle ne perdra pas son « plaqué », et elle a trois vagues : argent et or. Je la regarde souvent, et elle me fait penser aux trois.

Note : il s’agit de l’article le plus difficile à écrire. Je ne veux pas tomber dans le super-émotif. Tout ce que je peux répéter, c’est que je m’ennuie terriblement.