25 mars 2020

Aujourd’hui, les nouvelles au sujet de la Covid-19 ne sont pas si bonnes. Le Québec est maintenant la province canadienne où il y a le plus grand nombre de personnes testées positives. (tester, tester, tester comme l’a répété Dr. Arruda).

Hier, on avait décider de ne plus sortir pour faire l’épicerie. Question de ne pas s’exposer au virus, mais… ouf. Ce n’est pas évident. Sur le site de Métro, la prochaine possibilité de livraison, ou de cueillette en magasin (sur Montée Paiement) : le 3 avril. Je suis bien prête à faire ma part, mais là, on a quand même besoin de manger. SI le congélo est rempli de viandes, de poissons et de fruits congelés, il manque quand même des légumes frais. Je décide donc de me rendre chez Métro Greber, où un employé, à l’entrée pose les questions d’usage. C’est fou : en temps normal, on se fait poser ces questions et on pourrait mal le prendre. « Hey, chose… pourquoi tu me demandes tout ça? » Ces jours-ci, on apprécie cette rigueur. Elle nous rassure, même si l’on se dit que certains vont mentir et cacher de l’info cruciale.

Ironie : en temps normal, on enlève nos gants en entrant dans l’épicerie (ou tout autre lieu), aujourd’hui, je les enfile en entrant. Défi : choisir les bulbes d’ail avec des gants épais. Pas évident.

Anomalie : plusieurs employés se promènent, liste en main, gants, remplissent des paniers. Je saisis donc qu’ils s’occupent de commandes de clients. Quelle belle formule. Mais, je suis perplexe : la page Métro ne parlait que de Montée Paiement. Pourquoi mon épicerie de quartier n’apparait pas dans les possibilités de commandes / cueillette? Mystère à résoudre.

Anecdote : je dois acheter des serviettes sanitaires pour Béa. Devant l’étalage, il y a un gars qui parle à sa blonde, caméra filmant les différentes options. Pauvre gars! Je le sens dépassé par la situation, mais voulant tellement plaire à sa blonde. La conversation est sur mains libres, je l’entends donc passer sa commande. Je crois qu’au grand soulagement du gars, je lui montre ce dont il a besoin. Un petit geste, mais qui a peut-être sauvé un couple !!!! Ahahahah !!!!

Réflexions : malgré le stress, les gens sont polis. On se croise dans les allées et on ose à peine se regarder, probablement gênés de s’éloigner le plus possible. Ce n’est tellement pas dans nos habitudes. Mais chacun respecte l’espace de l’autre. Un sourire furtif, tout est compris. On s’excuse de s’éloigner, mais on veut se protéger, même si « t’as un bonne face sympathique ».

Finalement, je demande aux employés comment fonctionne la cueillette (question d’éviter une présence prolongée en magasin). Ces commandes se font par téléphone, et on ramasse quand c’est prêt. Super. Ce sera pour la semaine prochaine. Et c’est soulageant, surtout que j’ai lu ce soir que pour l’ensemble des Métro du Québec, les prochaines livraisons seront en fin de semaine prochaine. Signe des temps. Et peut-être un mode de vie qui se dessine.

De retour à la maison, c’est l’heure du Point de presse de l’équipe de feu. C’est fou comme c’est rendu notre rendez-vous quotidien, où l’on se met au parfum de la situation et des nouveautés. Ensuite, la vaisselle étant faite (rappelez-vous : toujours pas de lave-vaisselle), on décide de faire notre marche quotidienne. Encore là, on croise des gens qui comme nous, prennent de l’air, mais veulent à tout prix se protéger. On se regarde du coin de l’œil, on se salue du menton et on continue chacun dans sa direction.

Le reste de l’après-midi se passe à travailler. Béa a un examen qui commence à 17 h : je lui offre mon bureau pour qu’elle puisse être tranquille. Elle en ressort vers 19 h. On soupe donc en regardant la télé.

Flash d’hier : j’ai oublié de vous raconter que nous avons des squatters dans la cour arrière : deux ratons-laveur se sont installés hier et grugeaient mon abri-jardin à qui mieux-mieux. Recherche : on apprend qu’ils détestent l’odeur d’huile essentielle de menthe poivrée : on organise donc une bouteille (spray) remplie d’eau et de menthe poivrée. Hier : aucun résultat tangible. On a beau asperger le bout de terrain auquel on a accès (il y a beaucoup de glace encore), les deux bestioles ne partent pas. Aujourd’hui, cependant, on ne les a pas vus. Peut-être que l’odeur de menthe poivrée a pris de l’ampleur?

Prix de l’essence : 79,9 $

Pour le souper :

Côté moral : j’avoue que la journée (et mon état d’esprit) était pas mal positive. C’est vrai que j’ai parlé à Hélène, ma tante qui revient du Mexique et qui est confinée dans sa résidence. Mais, rien à craindre. Elle aborde les choses avec philosophie. Quelle belle attitude. Un peu plus tard dans la journée, mon ami Robert m’a contactée. Nous sommes dans le même bateau : en manque de social. On décide donc d’organiser un 5-7 ce vendredi. N’ayez crainte : on fera ça via Zoom, chacun chez soi, en sécurité. L’idée est de partager un drink, mais surtout, prendre des nouvelles de nos amis. Le confinement est difficile (je ne vous cache rien). C’est donc pourquoi je trouve important de saisir la moindre occasion de se ressembler, même dans le cyberespace. Croyez-moi, le réconfort est réel et sincère.

On se dit que quand la vie reviendra au normal, on va vouloir reprendre le temps perdu :

Stay safe mes amis.

Commentaires

Une réponse à Chroniques de distanciation 8

  1. Manon

    Bon, j’ai une confession a faire, j’ai volé ta recette de hauts de cuisse lolllllllllllllll Je détale en courant, tu ne pourras pas m’attraper (pas le droit de me toucher anyway) 😉

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