27 mars 2020

Une journée à saveur presque normale de ce temps, pas si lointain, avant la Covid-19. C’est vendredi, donc, journée de travail. Par contre, sur l’heure du lunch, je me décide à sortir pour aller à la SAQ Dépôt. Et je me dis que, tant qu’à y aller, je vais m’organiser pour acheter suffisamment de bouteilles pour le prochain mois. Et j’avait offert à Pierre-Luc et Mag de faire leurs courses.

À la SAQ, tout va bien, on attend en ligne dehors, tous à 2 mètres l’un de l’autre. Et les gens sont respectueux les uns des autres. En fait, chacun respecte l’espace de l’autre, mais personne ne se parle ni ne se regarde. Mais je me dis, au moins, il fait beau. Le soleil est bleu, sans nuage. Ça au moins, c’est bon pour le moral. L’attente n’est pas si longue, et rendue à l’intérieur, l’idée est de ne pas trop perdre mon temps. Je fais donc ma sélection. À la caisse, nous avons maintenant deux options : soit scanner nous-même les bouteilles ou laisser les employés le faire. Je décide de scanner. Autant pour moi que pour l’employée, avec qui j’entame la conversation. Elle me dit « wow, ça sent les produits naturels, c’est quoi? » Alors que j’explique que je suis enrobée d’huiles essentielles (prévention de la grippe, règles, pieds secs, etc..). Elle dit adorer les odeurs et me pose des questions. C’est bête, je n’ai pas mes cartes d’affaire, mais je lui laisse mon adresse courriel. On ne sait jamais, peut-être qu’elle me contactera.

À la maison, la stratégie est simple : à la porte, Béatrice a laissé du désinfectant : je lave toutes les bouteilles, les boîtes de carton et les achats de la Boîte à grains. Dans le fond, on se sent tellement bizarre de faire ça. C’est la première fois que je le fais, et certainement pas la dernière. Autant m’habituer à cette bizarrerie toute contemporaine. D’ailleurs, en route vers la SAQ, j’écoutais RC : un estimé du gouvernement fédéral parle d’un confinement pouvant aller jusqu’en août. OUCH!!!!

Ensuite, je tente de travailler un peu, mais j’avoue que la motivation n’y est pas. Je ne suis pas déprimée, juste perplexe. Jusqu’en août? Bordel, c’est long pas à peu près ! Égoïstement, je me dis que cela va empiéter sur mes projets d’été. Mon week-end de filles au camping de Gen, notre week-end à Oka (Rose et Béa, je ne peux pas croire que l’on devra annuler ce voyage), ma semaine à Mijocama pour fêter mes… bon, pas besoin de donner de chiffre, mais disons mon anniversaire.

Mon amie Mélanie, qui vient tout juste d’obtenir son niveau de Maître Reiki, m’a offert un soin à distance. À l’avance, on avait jasé de mes besoins. Je lui avais envoyé une photo des pierres que j’ai. Elle m’en a donc suggéré trois. Ça été une heure tout en douceur qui a fait un bien immense. Même à distance, les soins sont efficaces. Je suis certaine que je vais en profiter encore bientôt.

Ensuite, entre amis, on avait organisé un 5-7 virtuel. On a donc jasé chacun de notre côté (parfois un peu cacophoniquement, mais c’est ça un 5-7!), en prenant des nouvelles de tous, et en s’envoyant des « cheers ». Sérieux. En ces moments si peu normaux (euphémisme!), on a tenté de retrouver un peu de notre normalité de cette époque pas si lointaine. (2-3 semaines?)

  Pour le souper, rien de spécial : j’ai mangé un reste de macaroni d’hier soir. Ensuite, Béa et moi on décide de prendre une marche. On arrête chez Dan et Charlotte et on jase un brin. Encore là, un peu de normalité, même si on reste dehors, à deux mètres l’une de l’autre. Merde! On ne peut même plus se donner du coude. On repart et on se dirige vers la rue Canadel. L’idée est de saluer Luc, Danièle, Nic, Gab et Jer. Et ensuite, direction rue Mandelieu, faire la même chose chez Fab, Steph et les filles. Finalement, Luc, Danièle et Nic sont pas mal contents de nous voir et nous invitent à prendre un verre dans le stationnement. N’ayez crainte : on a tout respecté Nous étions tous à plus de deux mètres. Nic avait des lingettes pour nettoyer la bouteille et les verres. Il y a un adage qui dit Better be safe than sorry. On ne saurait mieux dire en temps de pandémie. Mais ça ne fait rien. On jase ensemble, et on apprécie tellement ce moment. Finalement, le froid a eu raison de nous. Et le fait que le soleil est presque couché. Béa et moi on rentre donc chez nous. On ira chez Fab et Steph demain. De toute façon, à l’heure où on était, je me dis que les filles devaient se coucher, ou prendre leur bain.

Retour à la maison : on regarde 1917. Personnellement, j’adore les films de guerre. Alors, je me prépare pour une belle soirée…

Prix de l’essence : toujours à 0,79.9 $

Stay safe les amis!

Commentaires

Une réponse à Chroniques de distanciation 9

  1. Manon

    Jai souris a tes marches exterieures, je dois faire ca aussi. Mon corps a besoin de bouger. Jai aussi hate que cette situation cesse.

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