Je crois avoir lu tous les romans de Daniel Lessard, et je les ai tous dévorés et aimés. Le dernier, La dalle des morts, ne fait pas exception. Et en plus, c’est le livre québécois que je me suis offert le 12 août dernier.

L’histoire se déroule en Beauce, à St-Léon-de-Standon et commence en 1938, juste avant la Deuxième Guerre mondiale. Un village comme les autres, dirigé par un curé pas très sympathique et qui fait régner un véritable climat de terreur. La plupart de ses citoyens craignent trop la puissance de l’Église pour oser le défier, mais ce n’est pas le cas de quelques-uns. Ce curé souhaite ouvrir un nouveau cimetière, l’actuel étant rempli. Le hic : l’emplacement choisi (et imposé) par le curé s’inonde trop facilement au goût des citoyens, qui ne veulent ni que leur famille, ni eux-mêmes reposent dans l’eau pour l’éternité. S’ensuit donc une longue, et très dure bataille entre les deux forces. Le groupe de réfractaires développe donc un 3ème cimetière, ce qui, évidemment, choque au plus au point le curé qui n’accepte pas que ses désirs ne soient pas obéis au doigt et à l’œil.

À mon avis, Daniel Lessard possède ce talent de nous replonger dans l’époque. Les croyances, les peurs, les habitudes de ces gens de la campagne, trop souvent peu éduqués, sont tellement bien racontées. Et je ne vous parle pas des frustrations qui montent en nous en lisant les inepties du Curé pour exercer son contrôle quasi-absolue sur ses citoyens.

Une mention spéciale pour les prénoms des personnages, qui, j’en suis certaines sont véridiques. Il n’y a qu’à se promener dans de vieux cimetières pour constater que les gens étaient très imaginatifs pour nommer leurs enfants. (Alvyre, Zéphirie, Fortunat, Dorilas, Linière, et j’en passe!).

Et tout autour de cette histoire de cimetière, de conflits entre villageois et le curé, on a aussi la Guerre et la conscription. Et des histoires d’amour. Deux jeunes qui décident de fuir la guerre et parviennent à rester cachés, avec la complicité du village pendant la durée de la guerre. D’autres jeunes qui s’enrôlent, et laissent leur amoureuse derrière, avec toutes les angoisses que cela peut occasionner.

Comme je l’ai mentionné, j’aime beaucoup les livres de Daniel Lessard, et celui-ci ne fait pas exception à la règle. Une belle lecture!

www.daniellessard.ca

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