Contexte : (ce que je crois)

Depuis 3 jours, je texte avec un dude rencontré sur Facebook Rencontres, un gars de Cantley, qui est franchement pas mal hot. Et qui écrit sans faire de faute. Ceux qui me connaissent savent que cela fait pratiquement partie de mes critères essentiels, même si ça peut paraitre très futile.

Donc, le dude, Philip, est un anglophone, ingénieur (oil rig engineer) et semble être assez high flyer. Selon ce qu’il dit, il a des contrats avec des gouvernements et cela l’amène à voyager un peu partout. D’ailleurs, selon son profil, il a travaillé longtemps en Pologne. Selon ce qu’il m’a dit, il est revenu au pays il y a 4 ans, quand sa femme est décédée d’un cancer.

Au début, on se textait de façon sporadique : de toute façon, je déborde côté boulot cette semaine, alors, je n’ai pas vraiment le temps de socialiser. Tsé, si je n’ai pas le temps de jaser avec mes amies, je ne jaserai pas avec un dude quasi-inconnu, tout beau qu’il soit. En fait, dans son cas, on parle de hot… mais bon, ce sont des photos, ce n’est pas la réalité.

Samedi matin, on prend donc le temps de jaser un peu plus et apprendre à se « connaître », avec les limites que Hangouts donne, et ce qui fait bien mon affaire. Moi, m’embarquer trop vite? Ce n’est plus pour moi. Je l’ai assez fait, j’ai donné, non merci. Il peut bien me dire qu’il me trouve belle, qu’il a vraiment de goût de me rencontrer. Ça fait un petit velours, il faut bien l’admettre. Et je lui dis que moi aussi je trouve qu’il est pas mal beau. Bon, il est quand même parvenu à m’arracher un compliment de mon clavier. Ce n’est pas peu dire. Je trouve notre conversation sympathique, je valide sa photo avec une amie, qui est d’accord avec mon jugement de « hot stuff ».

En soirée, ses textos deviennent plus intenses, et je me dis.. bon… une fois n’est pas coutume, mais il dit qu’il aime mon romantisme (euh… je ne me suis jamais décrite, ni considérée comme une romantique), et là…. Boudoumdish, me parle de mariage. Moi, plus pragmatique (quand même), je tente de le ramener sur terre. Dude, on peux-tu se rencontrer avant, voir si ça clique, prendre notre temps. Je lui ai clairement dit dès le départ, je suis indépendante financièrement, socialement et émotivement. Je n’ai pas BESOIN de quelqu’un pour me faire vivre et s’occuper de moi. Je veux quelqu’un qui est intéressant, intelligent, aime bien manger, voyager etc…

Au final, c’est un peu intense son truc, il répète qu’il se voit passer le reste de sa vie avec moi (?!?!?!?), que je corresponds à son type (re-?!?!?!?), et blablabla. Déjà il m’avait annoncé partir dimanche matin pour le Texas, pour négocier un contrat. À ma question à savoir quand il serait de retour, il me répond que cela dépend. S’il signe ledit contrat, il partait direct pour la Turquie. Cool. Que je me dis. Moi qui aime maintenant prendre mon temps, si le gars que je vais peut-être fréquenter est un voyageur assidu, parfait. Liberté! Et là, pour moi, c’est le meilleur des deux mondes.

Le rêve

Je rêve peu à mes ex (pas tant que j’en ai laissés tant que cela tout au long de ma vie, mais épisodiquement, je rêve à l’un ou à l’autre). Souvent, la plupart du temps, on a repris (re-re?!?!?!!??!).


Cette fois-ci, c’est plutôt étrange. Je ne rêve pas à un de ces ex, mais à trois. D, P et L. Le P n’est pas pour le père de ma fille, mais pour un autre P de mon passé.  Non ça ne me tente pas d’écrire leur nom 😊 c’est comme ça. Ils apparaissent tous à un moment donné ou un autre de mon rêve, surtout pour faire une « closure », en tout respect et bonne humeur je dirais. Là où ça change, c’est dans le cas de L. Qui je dirais est celui qui a laissé les plus grandes blessures émotives, et qui font qu’encore aujourd’hui, j’ai énormément de difficulté à faire confiance et à m’attacher, pour éviter la peur de l’échec et de l’abandon.

Normalement, si je rêve à L c’est toujours pour régler des trucs qui n’ont pas fonctionné avec lui, comme celui bien simple de faire sa vie avec moi. Il en avait une autre et je faisais partie de son univers parallèle. Cette nuit, c’était différent. Il me disait « On doit tous les deux passer à autre chose, on se fait du mal, il faut tirer la plug »… je ne me souviens pas des mots exacts du rêve, mais c’est pas mal ça. Et moi, j’avais mal, mais mal. Et je voulais pleurer, mais je n’étais pas capable. Je ne me souviens pas trop comment cette scène s’est terminée, mais ensuite, j’étais avec mon amie Martine et elle me racontait un truc que je n’écoutais pas, trop dans ma peine, et je réussi enfin à pleurer, et je pleure tout doucement, si doucement qu’elle ne s’en rend pas compte tout de suite. Lorsqu’elle le réalise et me demande ce qui se passe, je lui explique la rupture.

Précision : dans mon parcours de vie, ces deux personnes ne se sont jamais rencontrées, et je crois que lorsque Martine et moi avons repris contact, L n’était plus vraiment dans ma vie, on avait atteint une relation d’amitié.

Et j’explique à Martine ma peine, ma vraie douleur physique. Et en même temps, je me dis que ce n’est pas vrai, que ce n’est pas la fin de cette relation. Que je suis certaine qu’il m’a écrit une lettre et que je dois la trouver. Mon instinct – dans mon rêve toujours – me dit de regarder sous ma banquette dans mon auto (note : dans ce rêve, l’auto est non précisée). Ce que je fais, avec Martine, et on retire de sous cette banquette une multitude de serviette en papier, du genre de celles que l’on reçoit chez McDo. C’est un fouillis total, et je me réveille avant d’avoir trouvé la lettre.

Suite en matinée

Dude m’écrit de l’aéroport. Je ne sais pas si c’est important dans le contexte de ce rêve, mais selon ce qu’il me dit, c’est plus simple pour lui de louer un avion, avec pilote, pour ses déplacements. J’hésite entre trouver ça cool, badass, ou snob. Hier soir, il m’avait dit que parce qu’il a son avion privée, il pourra me texter en route. Ce qu’il ne fait pas, et c’est franchement bien correct avec moi. Je veux profiter de mon dimanche pour relaxer et réviser mon plan d’affaire, sous forme de BMC.

Je reçois un texto vers midi.. Landed safely in Turkey. Euh.. .Dude.. t’es pas au Texas? Je lui demande donc. OMG, sorry, je suis confus, tellement fatigué. Oui, oui, je viens d’arriver au Texas.

Dans ma tête

Ma réponse : ah ben, je pensais que tu voyageais à la vitesse de l’éclair. Parce que même s’il était réellement allé en Turquie, on parle d’un vol de plus de 5 heures (il me semble). Sa réaction : you are so funny.

Moi : you seem to be so full of BS.

Il m’a quand même envoyé une photo de lui devant un avion qui semble bien être un avion privé. Mais je ne suis pas une experte dans le domaine. Je ne suis pas une richy girl, quand je voyage, c’est avec Air Can ou Air Transat. Pas en privé 😊. Je peux confirmer que le dude, il est beau.

Je contacte Martine, ma chum psychothérapeute et qui fait partie des gens qui me connaissent le mieux. 31 ans d’amitié, presque 32, ce n’est pas rien! Je veux parler de ce rêve, je lui devine de belles symboliques et je veux voir si j’ai raison de poursuivre mon analyse. Et, le cas échant, ce qu’elle en pense.

Elle me ramène à Adler, un psychanalyste qu’elle affectionne particulièrement, et qui, entre autres choses, considère que les rêves servent à conclure des événements ou des situations non résolus dans le passé. Ce qui colle avec l’histoire de L. Une histoire jamais vraiment terminée et qui a définitivement laissé ses traces dans mes émotions. Elle me suggère donc (en fait, en même temps, toutes les deux, on a parlé) d’écrire sur ce rêve, et le contexte, et d’en tirer des analyses / conclusions.

Ce que je fais donc présentement. Dude est en quelque part entre le Texas et la Turquie, à négocier de gros contrats, le cellulaire ne vibre pas constamment. J’en profite 😊

Mon interprétation

Je vais y aller selon ce que mon cerveau me suggère, sans ordre pré-établi.

Rêver de mes ex (enfin, 3 de mes ex) lorsqu’un autre me parle de mariage (même si, on s’entend, je n’y crois pas).

Absence de P – le père de ma fille. Rien d’anormal. Je rêve vraiment rarement de lui, et au final, notre rupture s’est faite dans les meilleurs termes possibles, nous sommes restés bons amis. Et nous avons toujours bien collaboré depuis la séparation, surtout pour le bien de B. P -papa fera toujours partie de ma vie, c’est donc normal, selon moi qu’il ne fasse pas partie de ce rêve de bouclage de relations.

Analysons le cas L, le plus complexe.

Qu’est-il advenu de L?

Quelques 10 ans plus tard, c’est toujours le beau fixe. Pas d’attachement. Par crainte de l’abandon.

Un autre P, avec qui j’ai vécu, mais je ne m’étendrai pas sur le sujet. Ce P n’a pas fait partie du rêve, et je n’ai rien à régler avec cette relation, elle s’est terminée comme elle avait commencé. Raide, intense. Et 4 ans plus tard, il n’y a pas de regret. J’ai vécu cette histoire pour ce qu’elle devait m’apporter. Un quotidien, mais qui avait ses limites.

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